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L’idée, c’est de faire connaître la nature. Parce que plus on la connaît, plus on l’aime. Et plus on l’aime, plus on veut la préserver. C’est ce qu’explique Johanne Ménard, éditrice des guides nature aux Éditions Michel Quintin.
« J’aime faire les guides nature parce que j’ai l’impression de travailler en équipe avec des gens qui sont d’une grande simplicité, affirme-t-elle. Ce ne sont pas de grosses vedettes, ils ont à cœur de faire aimer la nature. C’est comme si ces gens-là avaient un trésor et que mon rôle, c’était d’essayer de créer l’écrin qui va faire en sorte de mettre ce trésor en valeur. »
Le chroniqueur de La Presse Francis Vailles nous informe qu’au moins 36 des CPE et garderies de Montréal ont une politique de sélection qui inclut des critères ethniques et religieux.
Mon enfant a fréquenté l’un de ces centres, le CPE Ami Soleil, qui a une politique de privilégier l’inscription des membres de la communauté haïtienne.
Le CPE Ami-Soleil, dans l’arrondissement Rosemont–Petite-Patrie, avait été créé dans les années 1970, une garderie tenue par le Bureau de la communauté haïtienne de Montréal, un centre multiressource communautaire à but non lucratif créé en 1972. Cette garderie fait donc, depuis plus de 40 ans, partie d’un réseau d’entraide principalement animé par les membres de la diaspora haïtienne à Montréal, qui coordonne des collectes de dons et campagnes de soutien, par exemple après le séisme de 2010, collectes d’habit de neige pour familles arrivantes, etc.
À mon avis, ce centre a beaucoup plus contribué à l’intégration interculturelle qu’à la division communautariste dont se préoccuperont nombreux lecteurs et lectrices de la chronique. En fait, le CPE Ami-Soleil est justement l’une des garderies communautaires qui ont servi de modèle à la politique nationale de la petite enfance et donc, une inspiration des CPE tels qu’on les connait au Québec. Dans le contexte de l’embourgeoisement du Rosemont–Petite-Patrie et de diminution de la proportion de la diaspora haïtienne dans le quartier, je ne crois pas que des critères de sélection permettant d’assurer que les familles d’origine haïtienne puissent accéder à ces services soient particulièrement mal placés. Donc, je n’en dirais pas de même pour les autres.
Autre point, il n’y a pas de bon ou mauvais moment pour un scoop, et aussi on comprendra la préoccupation suite à ce qui a été révélé dans l’école Bedford et ailleurs, mais il est quand même regrettable que ce dossier sorte en plein durant les négociations et moyens de pression des éducatrices en garderies et CPE pour de meilleurs salaires et conditions de travail.
Les enfants, même très jeunes, développent rapidement un rapport toxique à l’évaluation, un rapport qui nuit au plaisir que l’on peut pourtant associer au fait d’apprendre, de découvrir, de se connaître et de se reconnaître, écrivent les auteurs.
« Alors que vous, comme enseignants, souhaitez donner davantage de sens aux apprentissages, notamment par une évaluation au service des apprentissages de vos élèves, le système mise trop souvent sur la mesure et la gestion, sur un bulletin unique et uniforme, dans une logique de contrôle et de comparaison entre les performances des individus au détriment du développement humain des enfants et des adolescents. »
« Susciter et entretenir le goût de la langue et de la culture passe inévitablement par le développement continu d’un rapport positif à ce qui nous forme, à ce qui nous permet d’entrer en relation les uns avec les autres et à ce qui nous émancipe. La langue française et la culture québécoise, sous tension permanente dans le contexte nord-américain qui est le nôtre, ne pourront survivre que si ceux qui les apprennent développent, sans pression extérieure, un rapport positif à ce qui les constitue. »
Un centre de services scolaire prend les grands moyens pour contrer le «magasinage» d’écoles secondaires publiques en misant sur des écoles de quartier plus attrayantes et inclusives, où tous les élèves ont accès à des programmes particuliers gratuits et sans sélection, une première au Québec.
Au Centre de services des Chênes, à Drummondville, une petite révolution en branle depuis quelques années deviendra réalité l’automne prochain: les classes régulières disparaîtront pour faire place à des programmes en sport, en science ou en art, accessibles à tous.
Avec les pédagogies alternatives, « la bourgeoisie cultivée de gauche » qui souhaite éviter les écoles de secteur peut se détourner « de l'école publique mais sans opter pour le privée catholique, en se racontant qu'elle oeuvre à a promotion militante de modèles alternatifs, pour le bien-être de sa progéniture aujourd'hui, de tous les enfants demain quand l'école publique se convertira à la bonne façon de faire ». Et pourtant.
Les auteurs Pierre Lavoie et Jean-François Harvey plaident pour un plan national visant à remettre les jeunes en forme.
(....) une « concentration » en sports — où les jeunes pratiquent plusieurs disciplines de façon récréative — est préférable à un programme sports-études consacré à un seul sport d’élite. « Les jeunes se tannent d’avoir de la pression pour monter sur le podium. Ça les fait décrocher du sport », raconte-t-il.
Le sportif prône des programmes inclusifs, accessibles à tous les jeunes, peu importe l’épaisseur du portefeuille des parents. Cela exclut entre autres les programmes de hockey ou de ski alpin, qui coûtent une fortune en équipements et en frais de déplacement.
« Le sport d’élite ne rejaillit pas significativement sur le sport de masse ni sur la santé physique et mentale de la population », écrivent les auteurs.
«Au primaire, les élèves passent progressivement de 608 à 683 heures par année en classe en Finlande, comparativement à cinq heures par jour pour un total de 900 heures annuellement au Québec. Qui plus est, les élèves finlandais profitent d’un arrêt de 15 minutes après 45 minutes d’enseignement. Pendant cette récréation, les enfants vont à l’extérieur même les jours de pluie. Particulièrement au primaire, les enseignants ne surchargent pas les élèves de travail supplémentaire après les classes, conscients de la valeur du temps libre. Les élèves comme le personnel scolaire bénéficient de 10 semaines de vacances au cours de l’été ainsi que de cinq autres semaines au cours de l’année scolaire.»
«Jusqu’à 9 ans, les élèves ne sont pas notés en Finlande, mais on suit rigoureusement la progression des apprentissages de chacun ; et de 9 à 13 ans, ils sont évalués sans bulletin chiffré. L’apprentissage peut donc se faire sans stress ni stigmatisation.»