Kev Lambert, dans Spirale, n° 287

« J’ai réalisé que subsistait encore, quelque part en moi, une croyance naïve, partiellement inconsciente, dans le mythe des gouvernements dits libéraux. Oui, je croyais encore, sans même le savoir, que nos États, aussi imparfaits soient-ils, tenaient à certains grands principes, comme le respect du droit international, l’égalité, la justice, les valeurs démocratiques. »

« Je traverse cette période avec un poids sur le dos, une tristesse permanente sous la peau, en état de demi-conscience ; les mains rugueuses et sèches, minérales. Les mots me manquent pour exprimer ma rage, ma peine et mon désespoir. J’abandonne le langage et je polis mes pierres. »